Le premier contact avec les futurs associés du Sud a eu lieu en 1992, avec les cours sur la santé par les plantes que S. Chica (Francisca Nesello) donnait dans la région d'Erexim où elle habite. Dans une des réunions, quelques femmes appartenant déjà à plusieurs mouvements populaires ont exprimé le désir d'approfondir leur action. La présence de la sœur, sa façon d'enseigner, leur ont donné l'idée de former un groupe pour continuer à travailler ensemble dans la médecine alternative, mais sur des bases plus profondes.
L'idée a fait son chemin et est devenue un appel aux sœurs de la congrégation à fonder une communauté à Sede Nova, proche de la frontière avec l'Argentine. Cherchant la meilleure manière de répondre au désir du groupe, les sœurs se sont mises à sa disposition pour réfléchir comment l'aider dans sa mission, comment cheminer ensemble. Le résultat de ces recherches a été la fondation des Associés de la Congrégation Notre-Dame au Brésil.
Le premier groupe a été reçu officiellement par S. Marie-Armelle Girardon, Supérieure générale, et S. Isabel-Sofia, lors de la visite du généralat à Porto Alegre. L'orientation proposée fut l'Axe du Chapitre général de 1996 : « Education, Justice, Communion. » Depuis, le groupe ne fait qu'augmenter. Aujourd'hui, 45 personnes sont engagées, promettant d'être missionnaires, de « faire tout le bien possible ». L'admission se fait en général à l'église paroissiale.
La plupart des participants sont des femmes : enseignantes de classes primaires, travailleuses et travailleurs ruraux, femmes au foyer. Une des caractéristiques des membres de ce groupe est leur union dans la dispersion. Ayant commencé dans le sud-ouest de l'Etat de Rio Grande do Sul, la bonne nouvelle des réunions sur la spiritualité de la congrégation est montée progressivement vers le nord, longeant la frontière avec l'Argentine. Et dernièrement elle est arrivée au sud de l'Etat voisin, Santa Catarina.
Durant ces années, les sœurs de la région Sud ainsi que des autres Régions de la vicairie se sont succédé pour entrer en contact avec les Associés, faire connaître la congrégation, créer des liens et aussi partager leur savoir sur la spiritualité de nos Fondateurs et réfléchir sur d'autres sujets intéressant le groupe. Celui-ci est accompagné spécialement par une équipe de trois sœurs : Francisca Nesello, Francisca Daga et moi.
Quelques Associés ont participé à nos rencontres d'études qui ont lieu généralement pendant les vacances de juillet. En 2010, nous avons approfondi la spiritualité de Mère Alix avec l'aide de S. Lelia Sbrana, de São Paulo. Pendant l'année, les Associés se réunissent par petits groupes selon leur proximité géographique, pour approfondir l'Evangile. Cette année, nous méditons l'évangile de saint Marc, à partir d'un texte édité par la CRB (Conférence des Religieux du Brésil) : « Reconstruire les relations dans un monde blessé. » Nous prévoyons, pour le début de l'an prochain, des journées de réflexion – une retraite – pour apporter ensemble une conclusion aux contributions de chaque groupe. L'intérêt suscité montre combien le groupe apprécie le texte « Reconstruire les relations » et combien il est actuel.
Conformément aux toutes premières orientations, le groupe n'a pas beaucoup de structures : chacun a la liberté d'y appartenir, de participer à sa vie et de se retirer. Les abandons sont plutôt rares, car les Associés tiennent à participer à des rencontres, non seulement parce qu'ils y sentent l'amitié et l'appui des autres, même pour leur travail, mais encore parce que cela leur donne la possibilité de s'ouvrir à Dieu et au monde. C'est ce que deux nouvelles Associées ont exprimé dans leurs demandes d'admission : « J'aimerais faire partie de ce groupe qui cherche à connaître et à vivre la justice et la solidarité chrétiennes, vécues par Alix Le Clerc et Pierre Fourier et aujourd'hui par les sœurs de Notre-Dame… Je désire fortifier ma foi par des réflexions, des échanges d'expériences et méditer ensemble l'Evangile… lutter pour promouvoir la vie. Je rêve d'une orientation nouvelle dans ma vie… » (N. M. et M. C. B.)
ASSOCIÉS de PORTO ALEGRE, Etat du Rio Grande do Sul (RS)
Le deuxième groupe d'Associés - le plus récent - est celui de Porto Alegre. Il en est encore à ses débuts et cherche son chemin. Sa formation est due à l'une des Associés d'Erexim, venue habiter Porto Alegre. Elle a réuni une dizaine de personnes et a demandé aux sœurs de les accompagner. Et sœur Francisca Daga et moi les avons adoptées… ou bien ce sont elles qui nous ont adoptées ! Le rapprochement s'est fait naturellement, d'autant plus que, dans le groupe, se trouvent plusieurs jeunes qui ont fait un temps de noviciat ou de postulat ici au sud.
Nous avons déjà eu quelques réunions et l'intérêt du groupe se porte sur saint Augustin et le désir de « chercher Dieu ensemble ». Puissions-nous avancer sur ce chemin !
ASSOCIÉS d'APIAÍ, Etat de São Paulo (SP)
Dans les années 1940, dom Paulo de Tarso Campos, évêque de Santos, venait d'être nommé archevêque de Campinas. Avant de partir, il a demandé à nos sœurs du collège Stella Maris de Santos d'élargir leur action pour collaborer à l'évangélisation du diocèse, autrement dit s'ouvrir à une étendue de 21 000 km2 dont une partie était couverte par la Mata Atlântica : les forêts d'un côté, la mer de l'autre, pour atteindre les habitants dispersés dans les forêts et les îles. « Qui enverrai-je ? Quel sera notre messager ? » (Is 7, 8)
Après beaucoup de réunions et de voyages des sœurs à cheval, on a décidé de confier l'avenir du littoral aux femmes et aux jeunes du littoral eux-mêmes. Elles viendraient par groupes de 20 à 25 - à Santos, à Ubatuba et à Apiaí - pour des stages qui les prépareraient à leur mission. A leur retour, elles seraient aidées par les Caravanistes (des sœurs et des Enfants de Marie) pour réunir les personnes du lieu et transmettre les orientations reçues. Quelques curés seraient des intermédiaires.
Ainsi, par la suite, s'est tissé un réseau de relations à travers tout le littoral, tirant les personnes de l'isolement dans lequel elles vivaient, connu sous le nom d'Alaiste.
Répondant à la demande de l'évêque, les sœurs s'engageaient à continuer à être présentes pour l'éducation des femmes, mais en allant à leur rencontre à travers tout le diocèse, en sortant des limites du collège… et de la clôture ! C'est alors que, d'un effort commun du diocèse et de la congrégation, est née l'œuvre de ALA , que la ville de Santos a soutenue, et qui a ouvert des horizons nouveaux à toute la congrégation. Et l'actuel groupe des Associés est formé presque en entier par les Alaistes, aujourd'hui mères et grand-mères. Ce sont elles qui, après avoir célébré en 2006 le centenaire de la CND au Brésil (où plus d'une centaine étaient présentes), ont exprimé le désir, ou plutôt un appel pressant, de « ne pas laisser le groupe se disperser ».
Après réflexion, nous leur avons proposé de former un groupe d'Associés et voulions commencer par un petit groupe. Mais dès la 3e réunion le groupe a doublé, chacune ayant invité ses amies. En 2009, 18 ont fait l'engagement de vivre la spiritualité de nos Fondateurs : « Faire tout le bien possible », au début individuellement, puis en groupe, répondant aux besoins qui se présentent (pour le moment, les séminaristes et les enfants qui ont des ennuis de santé ou des difficultés dans leurs études).
Sœur Jacy Ferreira et moi nous rendons à Apiaí deux fois par an. Aux réunions, nous parlons des Fondateurs, de la spiritualité de la congrégation, de sa vie dans les différents continents. Pour ce dernier thème, l'aide des revues CND nous a été précieuse. Elles nous ont permis de présenter des personnes concrètes, avec leur photo, ainsi que leurs activités dans plusieurs pays. L'étendue de la présence et de l'influence de la congrégation dans le monde et la diversité des actions pour répondre aux besoins de chaque lieu ont retenu l'attention et suscité l'admiration.
Ce groupe, comme celui d'Erexim, médite durant l'année l'évangile de saint Marc, avec comme fil conducteur : « Reconstruire les relations dans un monde blessé. » Un jeune prêtre s'est joint au groupe pour ces réunions.
A la première rencontre de l'année 2010, nous avons reçu de nouvelles demandes pour former des groupes d'Associés dans trois villages voisins, et nous cherchons comment y répondre. En octobre 2010, nous avons contacté une Alaiste de l'un de ces villages, Campina de Fora, qui travaille déjà à réunir les personnes et leur communiquer son enthousiasme « pour faire tout le bien possible ».
S. Terezia MRÁZOVÁ
S. Terezia MRÁZOVÁ (Brésil), CND depuis 1936, est née en Slovaquie ; elle est arrivée au Brésil en 1939. Elle a été chargée de catéchèse scolaire et paroissiale. Elle a aussi été responsable de ALA (voir note 2 au bas de la page 48) à Santos et Apiaí, elle a travaillé dans une communauté de base, s'est occupée de formation de jeunes et d'adultes. A Recife, elle a été membre de l'équipe de la Conférence Nationale des Evêques du Brésil et secrétaire exécutive de la Conférence des Religieux du Brésil. Dès 1969, elle a assuré le contact entre les sœurs de Slovaquie et le Généralat. Elle vit à Porto Alegre et anime des groupes d'Associés.
Tiré de
http://www.congregation-notredame.cef.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=827:les-associes-au-sud-du-bresil-associes-de-la-region-d-erexim-etat-du-rio-grande-do-sul-rs&catid=15:des-associes&Itemid=122